EVALUER
Une compétence fondamentale, et non des moindres, que j’ai développée au cours de mon BUT GEA est celle d’évaluer une activité.
- ÉTABLIR UN PLAN DE FINANCEMENT ÉQUILIBRÉ
- METTRE EN PLACE LES SOURCES DE FINANCEMENT NECESSAIRE
- ÉVALUER LES RÉSULTATS ET LES PERFORMANCES DE L’ORGANISATION À TRAVERS LE CONTRÔLE BUDGÉTAIRE
- REALISER LA GESTION DE LA TRÉSORERIE À COURT, MOYEN ET LONG TERME
METTRE EN OEUVRE LA REPRISE D UNE ENTREPRISE
Dans ce projet, dont l’objectif était de présenter notre business plan à une banque, j’ai optimisé les outils d’analyse et de prévision de l’activité en menant un travail structuré.
J’ai d’abord travaillé à établir un plan de financement équilibré, en identifiant précisément les emplois (frais d’établissement, achat du fonds de commerce, matériel, agencements, trésorerie de démarrage) et en les mettant en face de ressources cohérentes (apport personnel, capital social, compte courant d’associé et emprunt bancaire). Ce plan visait à garantir la viabilité financière du projet, en évitant toute situation de sous-financement ou de surendettement.
L’une des réflexions clés a concerné la pertinence du rachat du fonds de commerce. J’ai procédé à une analyse approfondie de la situation financière de la société cédante, qui a révélé plusieurs signaux d’alerte : une dette fournisseurs de 72 162 €, une créance clients incertaine de 28 000 €, et une trésorerie de 89 000 € qui n’avait pas été utilisée pour diminuer l’endettement total (132 000 €). Ces éléments démontraient une gestion fragile. J’ai donc proposé de ne reprendre que le fonds de commerce, sans les dettes, afin de limiter les risques.
Pour estimer la valeur du fonds, je me suis appuyée sur les référentiels professionnels (Éditions Francis Lefebvre) qui indiquent une base de 35 % du chiffre d’affaires HT. Sur un chiffre d’affaires de 482 857 €, cela donnait une valeur théorique de 169 000 €. Mais j’ai retenu une approche prudente à 135 200 € (28 % du CA), tenant compte des spécificités : reprise d’un salarié en alternance, départ imminent du dirigeant, absence de stratégie de développement, et exclusion du stock, dont la valeur était incertaine.
Pour mobiliser les sources de financement adaptées, j’ai proposé un emprunt bancaire de 97 129,20 €, venant compléter un apport personnel de 50 000 €, un capital social de 40 000 € et un compte courant d’associé de 10 000 €. Ce montage permettait de financer l’intégralité des besoins sans déséquilibre, avec un total de ressources parfaitement aligné sur le total des emplois (148 914,80 €).
Enfin, afin de prévoir la performance future de l’activité et d’évaluer sa rentabilité, j’ai réalisé le calcul du seuil de rentabilité de l’entreprise Loire Auto Expert. Cet outil m’a permis d’anticiper le niveau minimum de chiffre d’affaires à atteindre pour couvrir l’ensemble des charges fixes et variables, et ainsi de déterminer le point d’équilibre de l’exploitation.
Concrètement, j’ai constaté une hausse significative des charges fixes, qui sont passées de 257 452 € en N à 314 942 € en N+2, soit une augmentation de plus de 22 % en deux ans. En parallèle, le chiffre d’affaires minimum nécessaire pour atteindre le seuil de rentabilité est passé de 573 579 € en N à 607 865 € en N+2. Ces évolutions s’expliquent par le développement de l’activité, l’augmentation des effectifs et des charges générales, et mettent en évidence la nécessité de maîtriser les charges variables pour ne pas compromettre la rentabilité.
Ce travail s’inscrit pleinement dans une démarche de contrôle budgétaire, puisqu’il m’a permis d’évaluer les résultats économiques de l’entreprise
En complément, j’ai également mis en place un tableau de trésorerie prévisionnel sur 12 mois, permettant de suivre les entrées et sorties de fonds mois par mois, ainsi que d’anticiper les soldes de trésorerie à court, moyen et long terme. Ce tableau m’a permis de repérer les périodes sensibles (mois 3, 4 et 5 notamment, où la trésorerie devient négative), d’ajuster les prévisions de dépenses si besoin, et de sécuriser la trésorerie minimale nécessaire pour maintenir l’activité. Grâce à cet outil, j’ai pu démontrer que j’étais capable de maitriser la trésorerie de manière prévisionnelle, en identifiant les éventuels besoins de financement à court terme et en assurant une vision d’ensemble de la viabilité financière du projet tout au long de l’année.
Ce projet m’a permis de mobiliser et de consolider plusieurs compétences essentielles en gestion financière. J’ai su élaborer un plan de financement équilibré, en structurant rigoureusement les emplois et les ressources nécessaires au lancement de l’activité. J’ai également été capable de mobiliser des sources de financement adaptées, en construisant un montage cohérent incluant un emprunt raisonné.
En parallèle, j’ai appris à évaluer les résultats et les performances de l’organisation, notamment grâce au calcul du seuil de rentabilité, qui m’a permis de mesurer la viabilité du projet. Enfin, la mise en place d’un tableau de trésorerie prévisionnel sur 12 mois m’a permis de réaliser une gestion de trésorerie à court, moyen et long terme, en anticipant les besoins financiers futurs et en assurant la stabilité de l’activité.
Cette expérience a renforcé ma capacité à structurer un projet entrepreneurial solide, argumenté et réaliste, dans une logique professionnelle et opérationnelle.
PLAN DE FINANCEMENT

SEUIL DE RENTABILITE ET TABLEAU DE TRESORERIE


J’ai obtenu la note de 12,5 à cette SAÉ, que j’ai particulièrement appréciée car elle m’a permis de me projeter concrètement dans la création d’une entreprise. J’ai pris plaisir à réfléchir aux choix financiers à opérer, à construire un montage réaliste et à mesurer l’impact de chaque décision sur la viabilité du projet. Cette expérience a été très formatrice et m’a donné confiance en ma capacité à structurer un projet à la fois cohérent, solide et crédible.
RETOUR D'EXPERIENCE
J’ai réussi à établir un plan de financement équilibré, dans lequel les besoins et les ressources étaient correctement répartis. Cependant, avec du recul, je pense que j’aurais pu ajuster certains postes pour le rendre encore plus réaliste et pertinent.
Par exemple, l’apport personnel de 50 000 € que j’avais prévu était cohérent sur le papier, mais peut sembler élevé pour un jeune créateur d’entreprise. J’aurais pu le réduire légèrement, afin de renforcer la crédibilité du montage financier, tout en augmentant en contrepartie le recours à l’emprunt bancaire ou au compte courant d’associé, de manière à maintenir un bon équilibre entre fonds propres et dettes.
J’aurais également dû prévoir une trésorerie de départ plus élevée. Les 3 000 € initialement budgétés étaient insuffisants pour sécuriser les premiers mois d’activité. Une trésorerie plus confortable m’aurait permis de mieux anticiper les imprévus ou de faire face à un démarrage plus lent que prévu, ce qui aurait renforcé la solidité du projet dès son lancement.
En ce qui concerne la compétence consistant à mobiliser les sources de financement adaptées, j’ai choisi de faire appel à un emprunt bancaire de 97 129,20 € pour compléter les apports en capital et le compte courant d’associé. Ce choix m’a permis de couvrir l’ensemble des besoins identifiés dans le plan de financement, tout en conservant une structure financière équilibrée. Néanmoins, avec un peu plus de recul, j’aurais pu envisager de négocier un emprunt légèrement plus important, notamment pour étoffer la trésorerie de départ, ou pour prévoir des marges supplémentaires en cas de dépassement de budget.
Enfin, pour évaluer les résultats et les performances de l’organisation, j’ai réalisé un seuil de rentabilité, outil essentiel pour anticiper le chiffre d’affaires minimum à atteindre afin de couvrir les charges fixes et variables. Cet indicateur m’a permis de mieux comprendre la capacité du projet à générer du résultat, et de situer concrètement le moment où l’activité devient rentable. Cela a été un réel appui dans la présentation du business plan à la banque.
Par ailleurs, la réalisation du tableau de trésorerie m’a permis de prendre conscience de l’importance d’anticiper les variations d’activité. Je retiens notamment qu’il est essentiel de tenir compte de la saisonnalité, des périodes creuses ou de pics d’activité, afin d’ajuster les flux de trésorerie et de garantir la continuité de l’exploitation sans tension financière.
Globalement, ce projet m’a permis de mettre en pratique les outils d’analyse et de prévision de l’activité, tout en développant une vision plus concrète et opérationnelle de la gestion financière d’une reprise d’entreprise.
METTRE EN PLACE UNE POLITIQUE D'INVESTISSEMENT COHERENTE
ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE L ENTREPRISE
Dans le cadre de cette SAÉ, au cours de laquelle j’ai proposé des solutions stratégiques pour l’entreprise Mon Primeur au Boulot, j’ai mis en œuvre la compétence Mettre en place une politique d’investissement cohérente. J’ai d’abord exploré plusieurs pistes de développement, avant de sélectionner uniquement celles qui étaient à la fois réalisables financièrement et porteuses de valeur pour l’entreprise. Par exemple, l’idée de transformer les fruits et légumes invendus en compotes a été abandonnée, car elle représentait un investissement trop coûteux par rapport aux moyens financiers disponibles et aux bénéfices attendus.
J’ai donc recentré mes propositions d’investissement sur des actions plus accessibles et en adéquation avec les valeurs du projet, notamment l’alimentation saine et l’engagement écologique. Chaque solution envisagée a été pensée en fonction de sa valeur ajoutée pour les parties prenantes (clients, fournisseurs, société), tout en tenant compte des contraintes budgétaires. Pour cela, j’ai réalisé des tableaux prévisionnels intégrant les coûts estimés et les recettes potentielles.
Ces tableaux ont été construits à partir d’une analyse détaillée des coûts associés à chaque action envisagée. J’ai pris en compte non seulement les dépenses directes, mais aussi les ressources mobilisées indirectement, comme le temps de travail, la logistique ou le matériel nécessaire.
Cette approche m’a permis d’évaluer le coût réel de chaque option et de mieux comparer les différentes possibilités. En croisant les charges engagées avec l’impact attendu, j’ai pu identifier les actions les plus efficaces, c’est-à-dire celles qui offraient le meilleur compromis entre investissement et résultats.
PRÉVISION DU CHIFFRE D’AFFAIRES ESTIMÉ POUR L’ACTIVITÉ DE REVENTE DES INVENDUS VIA L’APPLICATION TOO GOOD TO GO

TABLEAU PRÉVISIONNEL DES COÛTS D’INVESTISSEMENT ET DES RETOMBÉES FINANCIÈRES ATTENDUES


J’AI PRIS DU PLAISIR À RÉALISER CETTE SAE CAR J’AIME METTRE EN PLACE DES POLITIQUES D’INVESTISSEMENT EN ÉVALUANT, À L’AIDE D’OUTILS FINANCIERS, SI UNE ACTIVITÉ EST VIABLE OU NON. C’EST UNE APPROCHE QUE JE SOUHAITE REUTILISER AUTANT DANS MON FUTUR PROFESSIONNEL QUE DANS MES PROJETS PERSONNELS.
RETOUR D'EXPERIENCE
Avec du recul, j’aurais intégré dans mes calculs d’investissement l’impact indirect qu’une activité peut avoir sur une autre, afin de mieux évaluer leur rentabilité globale. Par exemple, le fait d’investir dans la présence sur les marchés ne génère pas seulement un chiffre d’affaires direct, mais peut aussi renforcer la notoriété de l’entreprise et attirer de nouveaux clients sur d'autres canaux, comme l'application Too Good To Go.
Cet effet de levier n’avait pas été pleinement pris en compte dans ma première analyse, alors qu’il aurait permis de valoriser davantage certains investissements en tenant compte de leur contribution globale à la stratégie de développement.
Cela m’a appris qu’un investissement cohérent ne se limite pas à son coût immédiat, mais doit aussi être évalué à travers ses effets croisés et son impact à moyen terme sur l’ensemble de l’activité.
COMPÉTENCES GLOBALES ACQUISES
Ces expériences m’ont permis de développer pleinement mes capacités d’évaluation en construisant une politique d’investissement cohérente, en structurant un plan de financement adapté et en maîtrisant les outils d’analyse et de prévision de l’activité, afin d’orienter les choix financiers en fonction des objectifs et des contraintes du projet.
Elles m’ont également amené à mobiliser plusieurs compétences clés : l’élaboration d’un plan de financement équilibré, la mobilisation de sources de financement adaptées, l’évaluation des résultats et des performances à travers le contrôle budgétaire, ainsi que la gestion de la trésorerie à court, moyen et long terme.

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